SO SEI ES !
AINSI SOIT-IL !
Que ce soit le désir de sentir
Le tendre baiser sur la peau blanche.
De savourer ensemble les minutes qui sont restées,
Lavé de toute la honte
Qui, élue par des langues corrodées,
Dévoile ce qui était caché
Privé d'innocence d'ignorance,
Le badaud est amené en pleine lumière.
Ainsi soit-il !
Pourtant mon esprit a la nostalgie du dialogue
Du jeu des mots
C'est avec lui que l'élégance de l'esprit brille
Ni l'acte, ni le mot ne comptent
Ce qui est resté derrière compte bien plus
Le mot - qui ne fut que pensé
L'acte - qui ne fut que projeté
Tous les traits - sur le tremplin de l'imagination
Ne trônaient que dans l'existence irréelle.
Le pouvoir étendu de la nostalgie, de la chaleur
Le sentiment de ne se soumettre qu'à elle.
Ainsi soit-il !
Même quand le feu fait mal
Quand la braise, qui détruit en conséquence,
Unit la douleur et le plaisir
La nostalgie reste intarissable...
Ainsi soit-il !
Même si vous pensez différemment
Cette chaleur ne vous procure certainement aucune chaleur.
© Oswald Henke
Traduction : Myriam Marc