DAS SCHWARZE WESEN
L'ÊTRE NOIR


La fourrure noire brille en absorbant la lumière
Alors que l'être qui venait d'une époque antérieure au passé commença à dévorer l'avenir
Malgré l'esthétique parfaite
L'être noir n'était pas immaculé
A travers les poils luisants, il semblait appeler la peur des pas.
L'avertissement vint trop tard
L'avertissement vint trop tard
Souple, le corps mince se faufile à travers le néant de la nuit -
Le feuillage printanier étouffe tout bruit.
Le silence est abstrait...

Le médium du vide enveloppe et emplit entièrement la pièce.
L'air verse des larmes.
La respiration devient visible.
Seuls les pas se taisent sans être entendus,
Suffoquant dès la naissance,
Suffoquant dès la naissance...

Le but poursuivi par l'être
Fuit désespérément dans la structure du temps;
La fourrure noire absorbe l'espace et le temps,
Les perles de vie restent collées...
Le noir étincelle toujours plus méchamment
Pas à pas
Pas à pas.
Le temps en colère brille désespérément.
Affecté par l'avidité de l'être
L'étendue tourbillonne sans but dans une autre dimension.
La raison demeure cependant morte,
Mise à mal par l'être noir.
Les blessures béantes sans odeur font l'anatomie de la folie,
Puis de la haine, jumeau de l'amour,
Qui n'a jamais vu le jour, qui n'a jamais vu le jour.
L'illusion ne demeure pas,
Quand le cadavre est déchiré.
En silence, l'être noir n'attend rien...

© Oswald Henke

Traduction : Myriam Marc

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