DER EISSTURM
LA TEMPÊTE DE NEIGE
Et de la pluie froide naît la tempête de neige
De la poussière de diamant couronne la nuit
En une froide mer de larmes
Les rêves d'enfant meurent
Les adultes nient leur avenir
Le rêve se glace à cause de prières vives
La jeunesse chaotique dérobe si maladroitement des baisers encore innocents
De lèvres étrangères qui ne désirent pas
Qui n'ont que le goût de l'aventure
Froides et humides
L'humidité gèle
Le baiser fraternel et fougueux
En positif et négatif
Du tournant des âges
Violemment dépossédés de l'innocence
Seul - à deux
Abandonné à la solitude...
Les anciens baisers épurés
Ont un goût qui ne dévoile aucune terre nouvelle
Leurs langues attendent le dernier baiser
Dans la voiture, sur le lit d'eau
Seul - à deux
Abandonné à la solitude...
Une dernière fois
La tempête de neige enchaîne
Exhorte au silence
Corrompt la jeunesse
Se corrompt elle-même
Un calme figé nourrit le matin
Auquel la nuit de tempête et de glace a donné naissance
Un enfant mort
Presque encore un enfant
Qui semblait perdu
Un couple tendre
Quatre vieux, pas des vieillards - ne savent rien
Ils n'embrassent pas
Ils n'aiment pas
Ils se taisent...
Seul - à deux
Abandonné à la solitude...
Tempête de neige
Le soleil ne fait fondre qu'une chose - la glace
La tempête, elle, dort
© Oswald Henke
Traduction : Myriam Marc