KEINER WEINT
PERSONNE NE PLEURE
Un mot de ma bouche
Peut provoquer des rires
D'autres pensent - se taisent - ressentent
La révélation de rêves ressentis
Fait résonner des rires ignorants
Ces hauts cris poussés inconsidérément
Réduisent à des mots le silence répandu
Un jeu de pensées codé dans le son des mots
Même des yeux aveugles voient des paroles
Entendent des images de coeurs dépeints
Le cri brutal
Faisant le deuil très doucement
Si faible
Si privé d'énergie
Et avant d'être transpercé par des langues fourchues
Je me coupe les mains à la hache
Et jette la chair dans le feu
Et ainsi ma bouche se tait
Jusqu'à ce que de nouvelles mains me poussent
Et ainsi ma bouche se tait
Jusqu'à ce que de nouvelles mains me poussent
Et ainsi ma bouche se tait
Jusqu'à ce que de nouvelles mains me poussent
Et ainsi...
© Oswald Henke
Traduction : Myriam Marc