DIE FORM
LA FORME


Une percée dans la mer des rêves
La glace excentrique partagée telle une victime
Le blanc devient rouge
Imprégné de vie absorbée -
Détaché du monde solide
L'abîme est invisible
En s'ouvrant, il salue mon arrivée
Dans l'empire du beau
Du beau en apparence...

Le voyage n'a pas de fin
Seul le présent existe
Le passé est passé
L'avenir est insaisissable
Pourtant, sans que l'on puisse le retenir, il descend en planant
La deuxième forme me quitte
La troisième devient la deuxième
Se répartit régulièrement dans l'espace
Seule la forme qui est insaisissable
S'en va en planant, à l'infini
Enchaînée au présent
Seule cette forme est éternelle...

© Oswald Henke

Traduction : Myriam Marc

RETOUR